Une des plus belles Perles de Pontedera
Élégant, fin, raffiné – le Piaggio Ciao vélomoteur est un véritable accroche-regard. Pendant près de quatre décennies, ce magnifique vélomoteur a été fabriqué dans la région toscane de Pontedera et il continue à enthousiasmer petits et grands vélomotoristes. Dans cet article, nous t’emmènerons à la découverte de l’histoire, du design et de la technique de ce vélomoteur culte, qui n’a rien perdu de son charme. Apprends-en plus sur ce chapitre unique de l’histoire du vélomoteur.
Forge de deux-roues Piaggio : comment tout a commencé
Quand on pense à Piaggio, on pense inévitablement aussi à la Vespa – le deux-roues mythique qui a motorisé l’Italie après-guerre. Mais Piaggio existait bien avant dans la construction de véhicules. Fondée en 1884, la société fabriquait d’abord des wagons de chemin de fer, puis même des avions. Après la Seconde Guerre mondiale, l’Italie faisait face à de grands défis : routes détruites, peu d’argent et un besoin énorme de mobilité abordable. Avec la Vespa, Piaggio lança en 1946 le véhicule idéal : compact, économique et accessible – un symbole de la renaissance sur deux roues. Le scooter entama alors une véritable conquête, non seulement en Italie, mais dans toute l’Europe. Ce succès assura la stabilité économique de Piaggio et démontra que les deux-roues légers répondaient parfaitement aux besoins du temps.
Il fut donc tôt une évidence que Piaggio penserait aussi à la jeune génération. Un deux-roues abordable pour les élèves, apprentis ou étudiants, robuste, simple à conduire et à entretenir – ainsi naquit l’idée du Ciao. Avec ce vélomoteur, Piaggio voulait rendre la mobilité accessible à tous : adapté au quotidien, élégant et devenu aujourd’hui un morceau inoubliable de l’histoire italienne des deux-roues.
La naissance du Ciao : un vélomoteur pour des générations
En 1967, Piaggio présenta le vélomoteur Ciao au monde, touchant encore une fois la corde sensible : un vélomoteur fiable et pas cher pour les apprentis et les personnes avec peu de moyens, qui voulaient être mobiles sans pouvoir se payer une moto ou une voiture. Techniquement, le fabricant italien s’appuyait sur un concept éprouvé : le vélomoteur reçut un moteur monocylindre 2 temps refroidi par air – dans la première série, c’était généralement le Piaggio M1M, associé à un carburateur Dell’Orto SHA. Cette combinaison était réputée fiable et facile à utiliser.
La transmission par courroie crantée plutôt que par chaîne était considérée comme plus propre, plus silencieuse et presque confortable. Et ici aussi, le Ciao marquait des points grâce à une maintenance simple : en quelques gestes, la courroie était changée, et le vélomoteur roulait de nouveau fiable dans les rues du quartier comme à la campagne. Avec son cadre fin de vélomoteur, son poids léger et sa technique simple, ce vélomoteur devint rapidement celui des générations – une légende aimée des petits et grands vélomotoristes.
Histoire des modèles : de la première à la dernière série
Pendant presque quarante ans, Piaggio a continuellement développé le Ciao en lançant de nouvelles séries. Nous te présentons ici les plus importantes en résumé.
Les débuts : première série dès 1967
Le premier Ciao sortit en 1967. Ce modèle original appliquait déjà les principes de base qui allaient durer jusqu’à la fin de production : cadre léger et stable, moteur 2 temps refroidi par air avec transmission par courroie crantée, et maintenance simple. Les premières versions se distinguaient par des détails comme la taille des roues et la suspension. La version « A » avait des roues de 19 pouces sans suspension avant, tandis que la version « L » disposait de roues de 17 pouces et d’une fourche avant suspendue. Ce choix fit du vélomoteur un compagnon polyvalent en ville comme à la campagne.
Évolutions : confort & esthétique
À partir du milieu des années 70 arriva la deuxième série. Des modèles comme le « S » ou « SC » (Super Confort) mirent l’accent sur le confort : roues en alliage coulé, tiges de selle suspendues et détails stylés comme des garde-boue chromés et un compteur. Le modèle « SC » mettait particulièrement en avant le confort de conduite, ce qui le rendit populaire sur les trajets plus longs.
Les années 80 & 90 : nouvelles techniques, forces reconnues
La troisième série, depuis 1982, apporta quelques améliorations subtiles : variantes « PX » et « P » avec porte-bagages amovible et feu arrière intégré, tiges de selle rondes ou carrées, ainsi que d’autres petits ajustements de suspension et de confort. La technique resta centrée sur le moteur 2 temps fiable et refroidi par air (avec carburateur Dell’Orto SHA) et la transmission par courroie facile à entretenir.
Dernières générations : Mix & C24
Avec la quatrième et cinquième série (dès env. 1996) arrivèrent des adaptations modernes comme la lubrification séparée, qui facilita le mélange d’huile 2 temps. Le porte-bagages fut renforcé, le design resta fidèle à l’original. Les versions C24 et C31 apportèrent d’autres détails techniques, comme le catalyseur ou des feux arrière montés d’usine sur les garde-boue.
Classique intemporel jusqu’à aujourd’hui
Le Ciao a roulé presque sans changement pendant plus de quarante ans. Plus de deux millions d’exemplaires ont été diffusés en Europe. Beaucoup roulent encore aujourd’hui – preuve que Piaggio a su combiner technique simple, design emblématique et usages quotidiens de manière intemporelle.
Données techniques et détails en résumé
Série | Période | Caractéristiques | Moteur |
1ère série (A & L) | 1967–1975 | Première version, roues 19″ (A) ou 17″ (L), suspension avant partielle, équipement simple | Piaggio M1M, monocylindre 2 temps refroidi par air, carburateur Dell’Orto SHA |
2ème série (S & SC) | dès 1975 | Roues en alliage (SC), feu arrière sur garde-boue, suspension selle et tige selon modèle | M1M avec légères modifications, toujours refroidi par air, commande par tiroir rotatif |
3ème série (PX & P) | dès 1982 | Porte-bagages amovible sur PX, cadre légèrement modifié, tige de selle ronde ou carrée | Transition vers M3M, monocylindre 2 temps plus puissant, échappement partiellement revu |
4ème série (Mix) | dès 1996 | Lubrification séparée (réservoir huile), porte-bagages renforcé, détails modernisés | M4M, monocylindre 2 temps avec lubrification séparée, carburateur Dell’Orto |
5ème série (C24 / C31) | dès 2000 | Semblable au Mix, catalyseur sur C31, électricité légèrement modifiée | M4M ou variantes avec catalyseur, lubrification séparée |
Lignes claires et structure épurée : pourquoi le Ciao est si charmant
Dès le premier coup d’œil, le Ciao est reconnaissable : son cadre fin, presque délicat, reste robuste pour durer plusieurs générations. Le tube supérieur droit, le tube inférieur simple – qui sert aussi de réservoir – et le cadre bas confèrent au vélomoteur sa silhouette légère et élégante. Comparé à beaucoup de concurrents, il paraît plus fin. Selon les modèles, des garde-boue chromés, des rayons ou des guidons différents apportaient de jolis détails qui brillent au soleil. Les peintures allaient du classique blanc ou noir aux couleurs vives comme le rouge feu ou le bleu azur. Les modèles « Extra » se distinguaient souvent par leurs garde-boue chromés, compteurs au guidon ou porte-bagages supplémentaires.
Autre caractéristique : la selle étroite, souvent peu rembourrée, montée sur la tige de selle caractéristique – arrondie ou carrée selon version. Sur certaines séries, la selle était même suspendue, pour plus de confort. Beaucoup de Ciao étaient livrés d’origine avec un petit porte-bagages très pratique au quotidien. Les phares et feux arrière étaient volontairement simples, parfaitement adaptés à l’esthétique minimaliste tout en restant efficaces. Les modèles plus récents offraient des extras comme des clignotants ou un compteur, certains avaient même une suspension avant ou un bras oscillant amélioré – pour un plaisir de conduite accru.
Malgré l’arrêt de production : le Piaggio Ciao roule encore
Même si ces vélomoteurs de rêve ne sont plus fabriqués – la production du Piaggio Ciao s’est terminée en 2006 – ils continuent de rouler grâce aux passionnés, petits et grands. Avec dévouement et soin, les fans restaurent, entretiennent et remettent à neuf ces vélos cultes. Ainsi, le Ciao reste non seulement un morceau d’histoire, mais vit comme une légende vivante.